Votre enfant est intelligent, curieux, mais boutonner sa veste ou écrire au stylo ressemble à une montagne ? Il semble toujours « gauche », trébuche, peine à exécuter certains gestes alors que tout paraît simple pour ses camarades ? Vous avez peut-être déjà entendu parler de dyspraxie. Aujourd'hui, le terme médical officiel est Trouble Développemental de la Coordination (TDC). Ces deux expressions désignent le même trouble du neurodéveloppement. Cet article vous aide à comprendre, reconnaître les signes et découvrir comment soutenir concrètement votre enfant au quotidien.

 

🎯 Dyspraxie / TDC : bien plus qu’être « maladroit »

La dyspraxie, ou Trouble Développemental de la Coordination (TDC) selon les classifications internationales (DSM-5, CIM-11), est un trouble du neurodéveloppement qui touche la capacité du cerveau à planifier, organiser, exécuter et surtout automatiser les gestes volontaires.

Concrètement : l’enfant sait ce qu’il veut faire, mais son cerveau a du mal à transcrire le « mode d’emploi » du geste. Ce n’est pas une question de force, ni de volonté : le geste peine à devenir fluide et automatique, ce qui demande à l’enfant un effort de concentration intense pour des actions banales pour les autres.

  • L’intelligence de l’enfant est parfaitement normale.
  • Ce n’est ni une conséquence de l’éducation ni un manque d’entraînement.
  • 5 à 7 % des enfants d’âge scolaire seraient concernés selon les études.

 

Dyspraxie, TDC… pourquoi plusieurs termes ?

En France, « dyspraxie » est un terme historique largement utilisé. Cependant, le mot « TDC » est recommandé dans les milieux médicaux pour correspondre à la terminologie internationale. Dans le quotidien, que l’on parle de dyspraxie ou de TDC, on parle strictement du même trouble !

 

Idées reçues à oublier absolument

  • Paresse ou manque d’effort ? Non, un enfant avec un TDC déploie souvent plus d’énergie que ses camarades pour faire la même chose.
  • ❌ Problème d’intelligence ? Totalement faux : la dyspraxie n’affecte en rien les capacités intellectuelles.
  • S'il voulait, il y arriverait ? Même avec toute la volonté du monde, un trouble comme le TDC ne disparaît pas par la simple motivation.

 

🔍 Reconnaître les signes de la dyspraxie (TDC) au quotidien

À la maison : les défis de tous les jours

  • Difficultés répétées à boutonner, lacer, mettre des vêtements.
  • Utilisation maladroite des couverts, difficulté à verser de l’eau ou à couper la viande.
  • Toilette compliquée (se brosser les dents, se laver, se coiffer).
  • Peu d’intérêt pour les jeux de construction (Lego, Kapla), puzzles.

À l’école : des apprentissages semés d’embûches

  • Écriture lente, peu lisible, tenue du crayon inhabituelle (souvent appelée dysgraphie).
  • Problèmes pour copier du tableau, organiser ses cahiers, utiliser les ciseaux ou la règle.
  • Maladresse en sport : attraper, lancer, courir, participer à des jeux collectifs.

Dans les jeux et loisirs : quand s’amuser devient parfois frustrant

  • Gros désintérêt ou découragement devant les Lego, puzzles, jeux de construction.
  • Difficulté à apprendre le vélo, la natation, la danse ou d’autres gestes nouveaux.

Découvrez notre sélection de jeux pour développer la coordination

 

🧑‍⚕️ L’ergothérapeute : un partenaire-clef pour avancer

L’ergothérapeute est le professionnel de confiance pour accompagner un enfant concerné par la dyspraxie / TDC :

  • L’évaluation (le bilan) : Il réalise un bilan standardisé pour objectiver les difficultés.
  • La rééducation (réadaptation) : Il propose des exercices ludiques pour améliorer la dextérité, la coordination et l’automatisation des gestes.
  • La compensation et l’adaptation : Il met en place des outils (ordinateur, guide-doigts) et des stratégies pour contourner les difficultés.

Découvrez notre article « Qu’est-ce que l’ergothérapie ? »

 

💡 5 conseils pratiques pour aider un enfant Dyspraxique / avec TDC

  1. Décomposer chaque geste en étapes claires : Une action expliquée pas à pas avec des images ou routines visuelles facilite l’autonomie.
  2. Mettre en place des supports visuels : Schémas, consignes illustrées, listes de tâches.
  3. Privilégier l’adaptation du matériel : Vêtements à scratch ou élastiques, outils scolaires ergonomiques.
  4. Valoriser chaque effort, pas seulement le résultat : Chaque petit progrès est une victoire ; soutenez, félicitez et encouragez la persévérance.
  5. Encourager les jeux moteurs et les activités ludiques : Puzzles, modelage, jeux de ballon simplifiés.

 

🌟Conclusion : chaque progrès compte

Un Trouble Développemental de la Coordination, ou dyspraxie, n’est ni une fatalité ni une question d’intelligence. Avec le bon accompagnement – ergothérapie, outils adaptés, environnement bienveillant – chaque enfant peut développer ses propres stratégies et gagner en autonomie.

 

Si plusieurs signes vous semblent familiers, n’hésitez pas à en parler à un médecin ou à solliciter un bilan personnalisé. Vous n’êtes pas seuls !

 

Sources et pour aller plus loin

Pour rédiger cet article, nous nous sommes appuyés sur les annonces officielles et des publications de référence. Voici les principales sources pour approfondir le sujet :